Versante Est e altre poesie:1960-1968
di Octavio Paz
INGRESSO IN
MATERIA
Pietre di collera fredda
Alte case dalle labbra di salnitro
Costruzioni marcie nel sacco dell’inverno
Notte dalle infinite mammelle
Una sola bocca carnivora
Fischio e riso elettrico
Baccano
Il neon si sgretola
Bardata di ghirlande di denti
Orecchie luminose abbecedari lampeggianti
Occhiate oscene dei numeri
Notte multicolore e notte spellata
Magra notte libertina notte
teschio
Città
la città si perde nei suoi vicoli
Si addormenta nei terreni abbandonati
la città s’è perduta nei suoi
sobborghi
Un orologio batte le ore
E’ l’ora
Le finestre si chiudono
Si chiudono i muri le bocche
Le parole ritrovano il loro posto
Ora non siamo più soli
La coscienza e i suoi polpi cancellieri
Seggono alla mia tavola
Il tribunale condanna quel che
scrivo
Il tribunale condanna quel che taccio
Muro occhio fisso senza volto
rumori impercettibili
i passi del tempo che appare e
dice
Che dice?
Che dici pensiero mio
Non sai quel che dici
Trappole della ragione
Crimini del linguaggio
Cancella quel che scrivi
Scrivi quel che cancelli
Il
tempo non ha peso
E’
pesantezza
Le
cose non sono al loro posto
Non
hanno posto
I nomi non sono nomi
Non
dicono ciò che dicono
Mi
occorre dire quel che non dicono
Dire
quel che dicono
Promiscuità del nome
Promiscuità del nome
Il
male senza nome
I
nomi del male
Dire
quel che dicono
Il
santuario del corpo
L’arca
dello spirito
Versant Est et autres
poèmes:1960-1968 de Octavio Paz
ENTRÉE EN MATIÈRE
Pierres de colère froide
Hautes maisons aux lèvres de salpêtre
Bâtisses pourries dans le sac de l'hiver
Nuit aux mamelles innombrables
Une seule bouche carnassière
Sifflet et rire électrique
Vacarme
Le néon s'égrène
Harnachée de guirlandes de dents
Oreilles lumineuses abécédaires clignotant
Œillades obscènes des numéros
Nuit multicolore et nuit écorchée
Maigre nuit libertine nuit tête de mort
Ville
...
La ville se perd dans ses ruelles
Elle s'endort dans les terrains vagues
La ville s'est perdue dans ses faubourgs
Une horloge donne l'heure
C'est l'heure
...
Pierres de colère froide
Hautes maisons aux lèvres de salpêtre
Bâtisses pourries dans le sac de l'hiver
Nuit aux mamelles innombrables
Une seule bouche carnassière
Sifflet et rire électrique
Vacarme
Le néon s'égrène
Harnachée de guirlandes de dents
Oreilles lumineuses abécédaires clignotant
Œillades obscènes des numéros
Nuit multicolore et nuit écorchée
Maigre nuit libertine nuit tête de mort
Ville
...
La ville se perd dans ses ruelles
Elle s'endort dans les terrains vagues
La ville s'est perdue dans ses faubourgs
Une horloge donne l'heure
C'est l'heure
...
Les fenêtres se ferment
Se ferment les murs les bouches
Les mots retrouvent leur place
Maintenant nous ne sommes plus seuls
La conscience et ses poulpes greffiers
Siègent à ma table
Le tribunal condamne ce que j'écris
Le tribunal condamne ce que je tais
Mur œil fixe sans visage
Des bruits imperceptibles
Les pas du temps qui apparaît et dit
Que dit-il ?
Que dis-tu ma pensée
Tu ne sais pas ce que tu dis
Pièges de la raison
Crimes du langage
Efface ce que tu écris
Ecris ce que tu effaces
...
Le temps n'a pas de poids
Il est pesanteur
Les choses ne sont pas à leur place
Elles n'ont pas de place
...
Les noms ne sont pas des noms
Ils ne disent pas ce qu'ils disent
Ils me faut dire ce qu'ils ne disent pas
Dire ce qu'il disent
...
Promiscuité du nom
Le mal sans nom
Les noms du mal
Dire ce qu'ils disent
Le sanctuaire du corps
L'arche de l'esprit
(Traduit par Yesé Amory)
Se ferment les murs les bouches
Les mots retrouvent leur place
Maintenant nous ne sommes plus seuls
La conscience et ses poulpes greffiers
Siègent à ma table
Le tribunal condamne ce que j'écris
Le tribunal condamne ce que je tais
Mur œil fixe sans visage
Des bruits imperceptibles
Les pas du temps qui apparaît et dit
Que dit-il ?
Que dis-tu ma pensée
Tu ne sais pas ce que tu dis
Pièges de la raison
Crimes du langage
Efface ce que tu écris
Ecris ce que tu effaces
...
Le temps n'a pas de poids
Il est pesanteur
Les choses ne sont pas à leur place
Elles n'ont pas de place
...
Les noms ne sont pas des noms
Ils ne disent pas ce qu'ils disent
Ils me faut dire ce qu'ils ne disent pas
Dire ce qu'il disent
...
Promiscuité du nom
Le mal sans nom
Les noms du mal
Dire ce qu'ils disent
Le sanctuaire du corps
L'arche de l'esprit
(Traduit par Yesé Amory)
Nessun commento:
Posta un commento