giovedì 20 luglio 2017

A.Toursky.Je fus comme eux aux vignes...


Je fus comme eux aux vignes
pour acheter mon droit
de tirer l'eau sans être
aboyé par le chien

*°*°*


Io fui come loro alle vigne
per acquisire il mio diritto 
di tirar l'acqua senza che
mi abbai dietro il cane.


 °*°*

Au revoir en septembre pour recommencer nos lectures ,j'espère,agréables.
Maintenant j'interrops et je souhaite de bonnes vacances à tous mes amis lecteurs 
dispersés dans toutes les contrées du monde... 

  
                                                              *°*
 

mercoledì 19 luglio 2017

A.Toursky.Dans une cour de ferme...

                      *

Dans une cour de ferme,
je fleuris de fraîcheur
la table de bois gris
où mangent les valets.
.
                       *°*

Nel cortile di una fattoria,
io fiorisco di freschezza
il  tavolo di legno grigio
dove mangiano i servitori.
           
                    .°*°

martedì 18 luglio 2017

A.Toursky.Un souvenir,un cri...


         .       ***

Un souvenir, un cri,





et le voici livide,
gluant, habillé d’eau
comme avant la naissance.
             
                     **


Un ricordo,un grido,
ed eccolo livido,
appiccicoso,vestito d’acqua
come prima della nascita.
                 ***

lunedì 17 luglio 2017

A.Toursky.Un bêlement de porte...




Un bêlement de porte
suffit à libérer
la froide retenue
dont un être est le sac.


   ***


Un belato di porta
basta a liberare
la fredda riservatezza
di cui un essere è  la borsa

domenica 16 luglio 2017

A.Toursky.Avons-nous sous la peau...






« Avons-nous sous la peau                                                                                  
de la graisse, des veines ?
Apprenez-le : des litres
et des litres de peur !"
               .


                 °°°°




Abbiamo sottopelle
del grasso,delle vene?
Imparatelo:  litri
e litri di paura!
       

                ***

sabato 15 luglio 2017

A.Toursky.Dix jours de lit..



Dix jours de lit

La maladie installe de surprenants décors.
Elle sait qu'il importe d'abord de méduser.

Pour ce faire, elle change volumes et couleurs, donne à tout un visage fermé.
Ce caractère d'étrangeté la nomme dans ce que l'habitude retrouvait chaque jour.

La perte d'un objet peut souvent l'annoncer.

De simples maladresses, — un verre qu'on renverse, des mots que l'on oublie — préparent le terrain.
Le mal ne s'aventure jamais dans une chambre
dont les meubles respectent leur juste emplacement.
En certains cas bénins, la symétrie peut être puissamment préventive !
Remis droit, un tableau importune la fièvre.

Les bruits n'entrent en scène qu'au milieu du désordre.
A son aise, le sang cogne dans les cloisons,
clouant ses projecteurs,
ceinturant d'angles vifs,
d'échos, d'éclairs, d'échardes,
le désarroi du corps :

C'est trop tard !
Les symptômes
quittent le dictionnaire
et deviennent de chair.

La réalité saute
le mur des mots.

On souffre.

    
                                          
                                ****




Dieci giorni di letto
la malattia installa sorprendenti
                 scenari.
lei sa che è importante all’inizio
                   sbalordire.
Per far questo,cambia volumi e colori,dà a tutto un volto
                   chiuso.
Quel carattere di stranezza la designa
in ciò che l’abitudine ritrovava
                 ogni giorno.
La perdita d’un oggetto può spesso
                 annunciarlo.
Semplici goffaggini – un bicchiere che si rovescia,parole che si 
dimenticano  - preparano il terreno
Il male non s’avventura mai in una camera
i cui mobili rispettano la loro corretta collocazione.
In certi casi benigni,la simmetria può essere potentemente preventiva!
 Raddrizzato,un quadro dà fastidio alla
                     febbre
i rumori non entrano in scena che
        in mezzo al disordine.
A suo agio,il sangue urta contro le
                      pareti,
inchiodando i suoi proiettori,
cingendo di angoli vivi,
di echi ,di lampi ,di schegge,
lo smarrimento del corpo:  
E’ troppo tardi!
I sintomi
lasciano il dizionario
e diventano di carne.
La realtà salta
il muro delle parole.
si soffre.
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venerdì 14 luglio 2017

A.Toursky. Je ne réclame rien...






Je ne réclame rien

que vivre encore assez

pour un soir être digne

de simplement finir.

D'avouer sans paroles

que je méritais bien

cette amoureuse écume

dont je mordais le sel.

J'ai tant bu que j'ai soif;

j'ai tant ri que je pleure;

tant dit que m'interroge

le désir d'écouter. "
             


  **** 


Non reclamo nient’altro
che vivere ancora abbastanza
per esser degno una sera
semplicemente di finire.
Di confessare senza parole
che io meritavo tanto
quell’amorosa schiuma
di cui mordevo il sale.
Ho tanto bevuto che ho sete;
ho tanto riso che piango;
tanto detto che m’interroga
il desiderio di ascoltare.
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