sabato 25 ottobre 2014

Ancora Poesia Francese Contemporanea.J.Baude4



*
De la parabole au silence, en venir aux mains.
À cette lutte entre soi et soi.
Entre dedans et dehors, fermer toute possibilité d’errance.
Elle, entre ses draps qui ne verront plus le jour.
Une autre, peut-être moi, face à ce dit de la mort.
Donner l’ordre à tous les navires qui ont pris la mer de jeter l’ancre.
À tous les déserts d’avancer sur les terres fertiles, de limoger la vie.
Si l’eau coule encore entre les guerres, le pont oublie le fleuve.
Le babil des enfants ne peut assouvir leur faim. Il se tait.
L’homme et le loup meurent inutilement.
Sans lanterne, la nuit éponge l’ombre qui éponge la nuit.
Les fougères et les chênaies austères forment une paroi
que les flammes agressent dans la torpeur de l’été.
L’humanité a perdu la vue.
Le goût, le toucher ne sont que cendres.
Certains se masturbent derrière un arbre pour ne plus
rien entendre de ce qui se dit.

*
Dalla parabola al silenzio, fino ad andare alle mani.
A questa lotta tra sé e sé.
Tra dentro e fuori, chiudere ogni possibilità d’erranza.
Lei, tra le sue lenzuola che non vedranno più il giorno.
Un’altra forse io di fronte a questo detto della morte.
Dare l’ordine a tutte le navi che hanno salpato il mare di gettare l’ancora.
A tutti i deserti di avanzare sulle terre fertili, di silurare la vita.
Se l’acqua scorre ancora tra le guerre, il ponte dimentica il fiume.
Il chiacchiericcio dei bambini non può placare la loro fame. Esso tace.
L’uomo e il lupo muoiono inutilmente.
Senza lanterna, la notte prosciuga l’ombra che prosciuga la notte.
Le felci e gli austeri querceti formano una parete
che le fiamme aggrediscono nel torpore dell’estate.
L’umanità si è accecata.
Il gusto, il tatto, solo cenere ormai.
Alcuni si masturbano dietro un albero per non più
sentire ciò che si dice.

                                                      a cura di Viviane Ciampi




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