martedì 30 settembre 2014

Poesia francese contemporanea.Jeanine Baude.9







Jeanine Baude














 







Ou l’écrire. Là, dans un silence qu’on ne suppose pas. Qui existe. 
Perles de fureur et de fracas. Dans ce silence-là. Inhabité pour
 beaucoup mais si présent. A en crever les tympans. Dans le
 labyrinthe se diriger vers cette obscurité qui répond. Répandre les
 cailloux, le souffle. Tous les déshérités ont un caillou dans leur poche.

 




Oppure scriverlo. Qui, in un silenzio che non si suppone. Eppure esiste.
 Perle di rabbia e di baccano. In questo silenzio. Inabitato per i più ma 
così presente. Da perforare i timpani. Nel labirinto avviarsi verso
 quell’oscurità che risponde. Spargere i sassi, il respiro. Tutti i diseredati
 hanno un sasso in tasca.

lunedì 29 settembre 2014

Poesia francese contemporanea.Jeanine Baude.8


Jeanine Baude






















C’est à peu près cela quand on marche dans la ville à en perdre son âme. 
Le corps écoute tous les corps. Cela s’entend. J’ai les oreilles brûlées par
 le bruit que fait le temps, l’Histoire. –Nightmare- Ils sont fiers de cette 
ville qui ne dort jamais. - Cauchemar-

 

È questo più o meno quando si cammina nella città fino a perdere la propria anima.
 Il corpo ascolta tutti i corpi. Ciò si sente. Ho le orecchie bruciate per via del rumore 
cagionato dal tempo, dalla Storia. –Nightmare- Essi sono fieri di questa città che 
non dorme mai. - Incubo -

domenica 28 settembre 2014

Poesia francese contemporaneaJeanine Baude.7



Jeanine Baude

























 Ça s’étire : les longues jambes jusqu’à l’océan, les bras vers le ciel. Un corps, une ville, une étrange composition totalement imaginée par l’homme blanc. Le Peau-Rouge lui vendit pour vingt-quatre dollars cette boue, ces collines, ce fleuve. Etrange transaction si l’on sait que pour un Indien la terre ne nous appartient pas. Seulement prêtée le temps d’une vie et ainsi de génération en génération. L’homme noir, ce fut une autre histoire. Le vent se glisse entre les tours, avec fracas. Il raconte : New York is black, New York is red, New York is yellow.  


Ciò si distende: le lunghe gambe fino all’oceano, le braccia verso il cielo. Un corpo, una città, una strana composizione totalmente immaginata dall’uomo bianco. Il Pellerossa gli vendette per ventiquattro dollari questo fango, colline e fiume. Curiosa transazione sapendo che nel credo di un Indiano la terra non ci appartiene. Ci è solo imprestata il tempo di una vita e così di generazione in generazione. L’uomo nero, ben altra storia. Il vento s’insinua tra le torri, con fragore. Esso racconta: New York is black, New York is red, New York is yellow.


sabato 27 settembre 2014

Poesia francese contemporanea.Jeanine Baude.6






Jeanine Baude














Peut-être ce couple, sur le pont, écoute. Visages radieux des premiers arrivants et des amants qui traînent alors que je me presse. Le bus s’en va. J’aurai le suivant. Eux aussi attendaient cette occasion qui ne vient pas. La lune assure que les filins tiennent bon. La vie conduit quelque part. Chaque amant, chaque solitude se ramasse comme les oiseaux - non pas autour des fontaines - mais plus haut, sans savoir où.

 


Forse questa coppia, sul ponte, ascolta. Volti fulgidi dei nuovi arrivati e degli amanti che indugiano mentre io mi affretto. Si allontana il bus. Prenderò il prossimo. Anche loro aspettavano questa occasione che non arriva. La luna assicura che i cavi reggono. La vita da qualche parte deve pur condurre. Ogni amante, ogni solitudine si coglie come gli uccelli - non attorno alle fontane - ma più in alto, senza sapere dove.

venerdì 26 settembre 2014

Poesia francese contemporanea.Jeanine Baude.5


Jeanine Baude


















 





Ça peut faire mal. Gravats lourds à porter. Regardez la ville qui se construit et se construit encore. Les mains gercées ont tellement écrit que les pierres suintent. L’encre se lit aux encoignures, sur les piliers. La ferraille partout rongée. Le sang.

 


Eccome può dolere. Pesanti calcinacci da trasportare. Guardate la città mentre si costruisce e si costruisce ancora. Le mani screpolate hanno scritto così tanto che trasudano le pietre. L’inchiostro si legge negli angoli, sui pilastri. La ferraglia corrosa dappertutto. Il sangue.






giovedì 25 settembre 2014

Poesia francese contemporanea.Jeanine Baude.4.

Jeanine Baude















 





Milliers d’aigrettes à la fenêtre dansent. Cantate pour piano et violoncelle sur les robes, les bonnets enfoncés jusqu’aux oreilles, ces femmes vont. Où vont-elles depuis ? L’île encore se débat. Sur les murs l’odeur se devine. Une femme puis l’autre. On dévisage. Ce n’est que l’Histoire qui passe sous les jupes.

 


Alla finestra, la danza di migliaia di aironi. Cantate per piano e violoncello sui vestiti, le cuffie calcate fino alle orecchie, queste donne vanno. Dove vanno da allora? L’isola annaspa ancora. Sui muri s’indovina l’odore. Una donna poi l’altra. Ci si squadra. A passare sotto le gonne non è che la Storia.




                                                              continua