sabato 30 settembre 2017

Aforismi identitari.2



·       

    E’ ciò che pensiamo di conoscere che ci impedisce  sovente di conoscere.  Claude Bernard,fisiologo francese.

venerdì 29 settembre 2017

Aforismi identitari.1



·           La mia casa è piccola,ma le  sue finestre si aprono su un mondo infinito. Confucio. 

giovedì 28 settembre 2017

Gérard Neveu.Une enfance



                                                                 °*°*°*°

Une enfance triste aux côtés de la mère douloureuse, puis la solitude, la maladie, le désespoir. Rien n’a été épargné à Gérald Neveu (1921-1960), que Léon-Gabriel Gros surnomma « le Lorca de la Canebière ». Le poète fréquenta les cliniques et les maisons de repos, en vivant au hasard des nuits et des rencontres. La vie, l’amour, la fraternité, tout ce à quoi aspirait Neveu lui fut interdit. « À mon avis, un poème est un jet de mots, une diarrhée du langage. Une diarrhée du langage, mais ne venant pas du néant, mais plutôt d’un ensemble d’expériences pratiques, sentimentales, accumulées dans un individu à un moment donné », a-t-il écrit. Vif, incisif, torturé, déchiré et malaxé, le poème porte à la fois tous les espoirs et toutes les souffrances de l’homme. D’un bout à l’autre, la poésie de Neveu demeure lyrique, teintée d’humour, d’absolu et de romantisme. Le poète demeure porteur de messages à la fois exaltants, fraternels et blessés. Neveu mène la quête du Graal, une quête dont le poète est l’anti-héros : « Le meilleur des mondes, c’est avant tout sur terre que nous devons le concevoir et c’est sur terre que nous devons nous efforcer de le bâtir. Pas de résignation, même dans la douleur individuelle. La vie, les autres sont là et c’est en eux que nous découvrirons les solutions à nos malheurs, mais à condition de les chercher, ces solutions ». Ni immobilisme, ni résignation, l’œuvre de Gérald Neveu est le journal de bord d’une confiance totale en l’amour comme en l’avenir. Cette poésie ne se contente pas de tourner autour de sa blessure, non, au contraire, elle travaille au passage du particulier à l’universel. Et lorsqu’il se sait irrémédiablement condamné, le poète n’en poursuit pas moins sa quête pour autrui : Ces mots, caresse-les – N’oublie jamais ce qu’ils recouvrent.

 À lire : Cet oblique rayon (Marseille, Presses de l’Imprimerie du Rhône, 1955), Les Sept Commandements (Action poétique, 1960), Comme les loups vont au désir (Actuels, 1966), Fournaise obscure (éd. Oswald, 1967), Une solitude essentielle (éd. Chambelland, 1973), Poèmes 1945-1960 (L’Arrière-Pays, 1992).

À consulter : Jean Malrieu, Gérald Neveu

(éditions Seghers, 1974).

Christophe DAUPHIN

(Revue Les Hommes sans Épaules).
                                                                        

 
                                                                *°*°*°*





Un’infanzia triste a fianco della madre dolente, poi la solitudine, la malattia, la disperazione.
Niente è stato risparmiato a Gérald Neveu(1921-1960)che Léon-Gabriel Gros soprannominò
“Il Lorca della Canebière”Il poeta frequentò le cliniche e le case di riposo,vivendo a caso
delle notti e degli incontri. La vita,l’amore,la fraternità,tutto quello a cui aspirava neveu gli fu vietato.
« Secondo me ,una poesia è un getto di parole,una diarrea del linguaggio.Una
diarrea del linguaggio,ma che non viene dal nulla,mapiuttostoda un’insieme
d’esperienze pratiche,sentimentali,accumulate in un individuo a un momento
dato», ha scritto. Vivo,incisivo,torturato,lacerato e squilibrato il poema porta
ad un tempo tutte le speranze e tutte le sofferenze dell’uomo. Da un capo all’altro,
la poesia di Neveu resta lirica, tinta d’umorismo, d’assoluto, di romanticismo. Il
poeta resta portatore di messaggi nello stesso tempo esaltanti, fraterni e feriti.
Neveu conduce la ricerca del Graal, una ricerca di cui il poeta è l’anti-eroe:
«Il migliore dei mondi, è prima di tutto in terra che dobbiamo concepirlo ed è
in terra che dobbiamo sforzarci di costruirlo.nessuna rassegnazione, anche nel
dolore individuale. La vita,gli altri son là ed è in loro che noi scopriremo le soluzioni
alle nostre sventure, ma a condizione di cercarle, queste soluzioni».Né immobilismo,
né rassegnazione, l’opera di Gérald Neveu è il diario di bordo di una fiducia totale nell’amore come nell’avvenire. Questa poesia non si contenta di girare intorno alla
sua ferita, no, al contrario, lavora al passaggio dal particolare all’universale. E
quando si sa irrimediabilmente condannato, il  poeta non persegue meno la sua
ricerca per gli altri. Queste parole,accarezzale – non dimenticare mai quello che rappresentano.

Da leggere : Cet oblique rayon (Marseille, Presses de l’Imprimerie du Rhône, 1955), Les Sept Commandements (Action poétique, 1960), Comme les loups vont au désir (Actuels, 1966), Fournaise obscure (éd. Oswald, 1967), Une solitude essentielle (éd. Chambelland, 1973), Poèmes 1945-1960 (L’Arrière-Pays, 1992).

Da consultare : Jean Malrieu, Gérald Neveu (éditions Seghers, 1974).
Christophe DAUPHIN
(Revue Les Hommes sans Épaules).
                                                          
                                                 *°**°*

mercoledì 27 settembre 2017

Gérard Neveu.Plus de cheveux

*
Plus de cheveux
Plus de dents (2° incisive à droite)
Plus d’argent
Plus de femme
Plus d’appartement
Plus de temps
Plus de feu
Plus de poids


Bilan du 28 février 1960.
plus de signature


Più nientc capelli
Più niente denti(2° incisivo a destra)
Più niente denaro
Più niente donne
Più  niente appartamenti
Più niente tempo
Più niente fuoco
Più niente  peso


Bilancio  del 28 febbraio 1960.
Più niente firma

martedì 26 settembre 2017

Gérard Neveu.La rose des vents



La Rose des vents                  

 J’écrirai du Nord comme du Sud j’écrirai des lettres pleines de promesses et de vengeances une pluie de lettres qui s’abattra écaillant les joues les fronts de leurs coins durs de leurs arêtes dures
 J’écrirai d’assis de debout en dormant en fuyant les crocodiles et les rochers féroces
 Je soulèverai des tonnes de déserts pour me cacher pour écrire des lettres des tonnes et des tonnes de vent de silence
 Personne ne verra grimacer mon visage personne ne saura que j’ai faim
 On dira me voyant au restaurant ou devant une pile d’oiseaux mécaniques on dira c’est un copain ou bien je lui ai prêté ma brosse à dents ou bien on ne dira rien Mais j’écrirai des lettres de l’Est et de l’Ouest et du Sud-Ouest ou du Nord-Nord-Est
 Et ceux-là reculeront qui auront cru passer à travers mon corps Et les lettres seront de grandes images transparentes pleines de serpents et de maisons à plusieurs étages
 Et ceux-là qui ouvraient de grandes bouches pour rire pâliront et souffriront Ils ne sauront pas encore ce que c’est que la faim — non bien sûr — mais ils diront Peut-être a-t-il faim Alors on répétera dans les cercles de famille Peut-être a-t-il faim On dira A-t-il faim en se serrant un peu davantage au coin du feu ON DIRA on dira Il faudrait peut-être crier pour l’effrayer ou mettre des jattes de lait devant la porte pour l’apaiser Mais celui qui le premier aura vu mon visage oh alors celui-là dira des choses incompréhensibles Il sera bête il aura envie de s’asseoir au soleil et de baver
 Trop tard Les lettres tomberont des étagères des huiliers par la chasse du tout-à-l’égout Des lévriers de papier tireront de grandes langues rouges qui saliront l’air qui empliront les vêtements qui brûleront fébrilement les derniers scrupules les derniers aboiements de l’or
Je serai alors environ au centre de la
 ROSE DES VENTS
                                                             °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
La Rosa  dei venti
Scriverò del nord come del sud scriverò lettere piene di promesse e di vendette
 una pioggia  di lettere che si abbatterà squamando le guance  le fronti dei loro
angoli duri,delle loro lische dure  scriverò da seduto da in piedi dormendo fuggendo
 coccodrilli e le rocce feroci
 Solleverò tonnellate di deserto per nascondermiper scrivere lettere tonnellate e
tonnellate di vento di silenzio
Nessunovedrà il mio viso fare smorfie,nessuno saprà che ho fame
Si dirà vedendomi al ristorante o davanti a una pila d’uccelli meccanici si dirà
è un amico,oppure gli ho prestato  il mio spazzolino dadentioppure non si dirà
 niente.ma scriverò lettere dall’Est e dall’Ovest e dal Sud-Est o dal Nord-Nord-Est
E quelli indietreggeranno che avranno creduto di passare  attraverso il mio corpo.
E le lettere saranno grandi immagini trasparenti piene di serpenti e di case di parecchi piani.
E quelli che arivano grandi bocche per ridere impallidiranno e soffriranno. Non sapranno
ancora quel che è la fame- no senza dubbio – ma diranno Forseha fame Allora si ripeterà
nei circoli familiari Forse  ha fame  Si dirà Ha fame stringendosi un po’ più all’angolo del fuoco
SI DIRA’ si dirà B isognerebbe forse gridare per spaventarlo o mettere ciotole di latte davanti
alla porta per calmarlo ma colui che per primo avrà visto il mio viso oh allora costui dirà
cose incomprensibili.sarà stupido avrà voglia di  sedersi al sole e di spotar veleno
  Troppo tardi Le lettere cadranno dagl scaffali dalle oliere per cacciare  tutto- nella- fogna
levrieri di carta tireranno grandi lingue rosse che sporcheranno l’aria,che riempieranno
i vestiti che bruceranno febbrilmente gli ultimi scrupoli gli ultimi guaiti dell’oro

Io sarò allora circa al centro della

 ROSA DEI  VENTI

                                                              *****************

lunedì 25 settembre 2017

Gérard Neveu.Que la grimace des faux-jours

                         *                 
Que la grimace des faux-jours
Où il faut bien que je reconnaisse
Un terrible sourire
Plus doux que l’infini des verres d’alcool
Plus chauds que ma tête
Roulant dans des abîmes tapissés de tessons
Je ne meurs pas pour une noble cause
Et vous souriez de pitié
Du fond de la grimace universelle.
                       
                           °
Che la smorfia dei falsi giorni
Dove occorre tanto che io riconosca
Un terribile sorriso
Più dolci dell’infinito dei bicchieri d’alcool
Più caldi della mia testa
Che rotolano in abissi tappezzati di cocci
Io non muoio per una nobile causa
e voi sorridete di pietà
dal fondo della smorfia universale.

1948

domenica 24 settembre 2017

Gérard Neveu.Allez,va! Gentils lapidaires!


Allez, va ! Gentils lapidaires !
Vous ne lapiderez de vos diamants et saphirs
Que les angles jaunes
Où vous vous abritez
Je ne meurs pas pour une noble cause
Je vous l’ai déjà dit
Car il pleut très souvent
Et je n’ai d’autre protection

                               °
Su,andiamo! Gentili lapidari!
Non lapiderete  dei vostri diamanti e zaffiri
Che gli angoli gialli
Dove vi nascondete
Io non muoio per una nobile causa
Ve l’ho già detto
Perché piove molto spesso
e non ho altra protezione.
                      
                           *                 
                            

sabato 23 settembre 2017

Gérard Neveu.Je ne meurs pas pour une noble cause

  
                        *
Je ne meurs pas pour une noble cause
Et tous les diables et toutes les fables
N’ont pas sourire plus inhumain
Que cette volée de ciel noir
À travers ma figure
Je ne meurs pas pour une noble cause
Une belle plaie de mercurochrome
Contre le mur
Comme un faux incendie
Comme une bouche qui ne vient pas à terme
    
                                 °
Io non muoio per una nobile causa
E tutti i diavoli e tutte le favole
Non hanno sorriso più disumano
Che questo volo di cielo nero
Attraverso la mia faccia
io non muoio per una nobile causa
Una bella piaga di mercurocromo
Contro il muro
Come un falso incendio
Come una bocca che  non viene a termine.
                              
                            *

venerdì 22 settembre 2017

Gérard Neveu.Quelque part.

Quelque part

Il est à genoux
pour qu’on ne le voie pas
Il est à genoux
une étoile sur chaque plaie
Sa voix se confond enfin
avec le ciel
un pauvre petit ciel
de ce monde
Il est à genoux dans le monde
près d’une table de cuisine
Quand vient la nuit il passe outre



Da qualche parte

Egli è in ginocchio
perché non lo si veda
Egli è in ginocchio
una stella su ogni piaga
La sua voce si confonde infine
con il cielo
un povero cielino
di questo mondo
Egli è in ginocchio nel mondo
vicino a un tavolo da cucina
Quando viene la notte egli passa oltre.

                                            *°*°*°*

giovedì 21 settembre 2017

Gérard Neveu.La riue



La rue


Ma rue imite ton sourire
Ma rue a des sœurs innombrables
J’y vois des hommes qui sont frères
la défendre jusqu’à la mort
et je vais parmi eux
faire comme eux.


                      *
La via


La mia via imita il tuo sorriso
La mia via ha numerose sorelle
ci vedo uomini che sono fratelli
difenderla fino alla morte
ed io vado fra loro
a fare come loro.