venerdì 30 giugno 2017

Louis Brauquier..Rue maritime






Rue maritime


Cent mètres de la rue Beauvau
Comme vous possédez le monde !

Les marins anglais qui fument
A la porte des Compagnies,
Courtiers de navires, assureurs !
Et tant de vaisseaux d'outre-mer
Qui s'arrêteront ici.
L'Anchor Line et la Nippon Yusen Kaisha
William. O Temple,

Et les affiches aux couleurs claires
Qui promettent des jours d'été
Dans les Îles sous l'équateur :
Femme hindoue au bord du Gange ;
Entrant au port, un courrier.
Bibby Line Calcutta, Rangoon
Georges Budd, consignataire.

Et les cartes sans récifs
Où tous les ports de la terre
Sont rejoints par des traits rouges
Avec le nombre des jours.

Cette rue est un cœur du monde
Qui distribue le sang plus pur
Aux escales des mers indiennes.

L'air décidé de l'Angleterre
Circule à travers ces bureaux.
Des officiers de la marine japonaise
Prennent des billets de passage
Pour le Kitano-Maru.
Des émigrants levantins
Sont parqués sur le trottoir
Dans leur crasse et le ruisseau.

Par les radios de Malte
On sait quels sont les navires
Qui viennent de l'au-delà de Suez.
Mille câbles dans les ports
Comptent les pulsations du globe.

Les cent mètres de cette rue
Sont plus lourds sur le corps du monde,
Que dix villes de cent mille âmes
Que n'agite aucun désir.



In  Et l’au delà de Suez  Je connais des îles lointaines La Table Ronde 2000






Via marittima



Cento metri della via  Beauveau

Come possedete il mondo!



I marinai inglesi che fumano

Alla porta delle Compagnie,

Brockers di  navi, assicuratori!

E tanti vascelli d’oltre-mare

Che si fermerano qui.

L’anchor Line e la Nippon Yusen  Kaisha

William O Temple.



E i manifesti dai colori chiari

Che promettono giorni d’estate

Nelle isole sotto l’equatore.:

Donna indu  sulla riva del Gange;

Un corriere, che entra nel porto.

Bibby Line Calcutta, Rangoon
Georges Budd, consegnatari.



E le carte senza scogliere

Dove tutti i porti della terra

Son collegati da tratti rossi

Col numero dei giorni.



Questa strada è un cuore del mondo

Che distribuisce il sangue più puro

Agli scali dei mari indiani.



L’aria decisa dell’Inghilterra

Circola attraverso quegli uffici.

Ufficiali della marina giapponese

Prendono biglietti di passaggio

Per il  Kitano-Maru.

Emigranti levantini

Sono parcheggiati sul marciapiedi

Nella loro sporcizia  e il ruscello.



Dalle radio di Malta

Si sa quali sono le navi

Che vengono dall’al-dilà di Suez

Mille cavi nei porti

Contano le pulsazioni del globo



I cento metri di questa strada

Son più pesanti sul corpo del mondo

Di dieci  città di centomila anime.

Che non agita alcun desiderio.



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