martedì 27 giugno 2017

Louis Brauquier.Profil du poète




Seguono i poeti marsigliesi più amati da Jean - Claude Izzo;
 per primo il più citato nei suoi romanzi: 

Louis Brauquier.
 
      Étouffer le nomade, en lui, Louis Brauquier n’en a jamais eu ni le goût ni le loisir,
pris comme il l’a été par son métier d’agent des Messageries Maritimes. D’emblée, sa 
naissance  en 1900, à Marseille, ce carrefour exotique, le prédisposait sans doute à rêver 
un jour, d’échappées vers le grand large, rêves alimentés, au rythme de ses escales, par
son oncle, commissaire des Messageries Maritimes, embarqué à bord de l’Athos  qui
desservait la   arrivée et à chaque départ de mon oncle, à la Joliette. Les navires étaient
des paquebots  d’assez faible tonnage, construits pour la course, ils transportaient le
 courrier, ils étaient  amarrés perpendiculairement au quai, le long des mahonnes qui
oscillaient lourdement sous les pas. (…) Jamais je n’ai oublié l’odeur des coursives où 
  la peintures fraîche, celle poivrée qui venait des cales, et celle opaque de l’opium que 
fumaient dans leur poste, au-dessous de la ligne de flottaison, les boys chinois. »

Il fait ses études secondaires au Lycée Thiers, et en 1918, il se lie avec Gabriel Audisio 
qui va devenir son ami intime pour la vie entière. ( Voir ou revoir l'article qui lui est 
consacré par La Pierre et le Sel.. Il terminera ses études avec une licence de droit.

En 1923, il obtient le prix de poésie  Catulle Mendès  pour son premier recueil intitulé
 Et l’au delà de Suez, dont la poésie, qui rappelle par moments Cendrars, ou Morand,
 est consacrée au monde marin, avec ses mouvements de navires, la vie foisonnante 
des quais et son peuple interlope.

En 1924, il passe avec succès le concours de commissaire de la marine marchande et 
navigue sur les lignes de Méditerranée et d’Extrême-Orient. La concrétisation de son 
rêve sera cependant de courte durée, car marié en 1925, avec une jeune marseillaise, 
il va rapidement se rendre compte que la vie nomade se marie très difficilement avec 
la vie conjugale.Il démissionne donc et devient membre des Messageries Maritimes. 
Il va dès lors, accompagné de son épouse, occuper, de 1929 à 1960, différents postes 
en Australie, Nouvelle-Calédonie, Égypte, Chine et Madagascar. À sa retraite et jusqu’à
son décès en 1976, il continuera d’écrire, peindra des toiles de style naïf dont il couvrira 
les murs de sa maison, et participera à l’activité littéraire de sa région ou en animant des
 Ã©missions de radio locale.

La publication à titre posthume de son recueil Hivernage en 1978, résulte d’un vÅ“u
 précédemment exprimé par Louis Brauquier afin que la publication de ce livre inédit
 soit confié à son ami Audisio.

Celui-ci est décédé le 25 janvier 1978, mission accomplie.

En 2000, la Table Ronde a publié sous le titre Je connais des îles lointaines, l’ensemble 
de son œuvre poétique.

Ainsi que l’indique Olivier Frébourg à la fin de sa préface de Je connais des îles lointaines
« on devine, notamment dans sa correspondance avec son ami Gabriel Audisio, un 
désenchantement devant l'univers des techniciens, les nouveaux rois de la seconde
 moitié du xxe siècle. Brauquier, homme modeste, ne semble plus croire en son Å“uvre,
 espérant tout de même que des lecteurs inconnus viendront un jour à lui. Il s'éloigne, 
peint de plus en plus, ne croit ni dans le génie de Picasso, d'Utrillo, de Vlaminck, de
 Soutine ou de Chagall. Les géants lui ont toujours fait peur. Il se prépare à la retraite 
qu'il prendra le 12 décembre 1960. Il quitte sans regret un milieu maritime alors en
 pleine mutation. Il passera la fin de sa vie entre Marseille et Saint-Mitre-les- Remparts.
 La première maison, qu'il habitera à son retour de Nouméa(capitale de la Nouvelle 
Calédonie), sera  située avenue du Prado, impasse du Cèdre. Il verra dans cette impasse
 une ironie du destin : un cul-de-sac pour un nomade ! Mais il ne sera pas un poète délaissé.
 En 1962, il recevra le Grand Prix littéraire de Provence et, en 1971, année de la mort de 
sa femme, le Grand Prix de poésie de l'Académie française. Il rencontrera aussi Saint-John
 Perse à qui il dédie son dernier recueil, Feux d'épaves (Gallimard, 1970). Toutes les escales
 et les saisons de Brauquier s'y retrouvent. Mais, peu à peu, la vie se refroidit. Et le poète
 solaire s'enferme dans l'hiver et la solitude de Saint-Mitre-les-Remparts face à l'étang de 
Berre. Là, devant son jardin, où il a installé une statue qui a pour nom Pomone, il écrit,
 peint, collabore à de nombreuses revues dont Les Cahiers du Sud, La Nouvelle Revue
 française, Le Courrier des Messageries Maritimes et reçoit ses amis.

Le 7 septembre 1976, il est frappé d'une congestion cérébrale alors qu'il rend visite à Gabriel
 Audisio. Hospitalisé, Louis Brauquier meurt quelques jours après Paul Morand. L'été fut
 caniculaire.C'est à Saint-Mitre-les-Remparts, dans cette maison provençale, sobre et 
ombragée, que j'ai retrouvé le cartable de cuir et le chapeau d'agent de Louis Brauquier.
 Au mur de son bureau sont accrochés ses tableaux et, dans une armoire, au premier étage,
 il y a une photo prise par lui :dans le phare d'une Rolls se reflète le profil du Champollion.
 Ligne française au-delà de Suez ».

Ainsi s’achève la courbe trajectoire de ce poète voyageur qui aura réussi, au cours de ses 
nombreuses escales, à construire une Å“uvre poétique originale qui éveille chez le lecteur 
des fantasmes de voyages au long cours et de contrées exotiques.

Faute, souvent, de pouvoir matériellement l’imiter, on peut toujours lire et relire ce poète
 passeur de rêves.


                                                     *°*°*°*


   


Soffocare il nomade ,in lui,Louis Brauquier non ne ha mai avuto né il gusto né il tempo,preso 
come  è stato dal suo mestiere di agente delle Messaggerie Marittime. Fin dall’inizio ,la sua
 nascita nel 1900 a Marsiglia,questo crocevia esotico,lo predisponeva  senza dubbio a sognare
  un giorno,di fughe al gran largo,sogni alimentati,al ritmo dei suoi scali,da suo zio,commissario
 delle Messaggerie Marittime ,imbarcato a bordo dell’Athos che serviva la linea dell’Estremo Oriente.”Dal momento che ho saputo camminare,gridò,mi portavano ad ogni arrivo e a ogni
 partenza di mio zio,graziosamente. Le navi erano piroscafi di molto basso tonnellaggio,costruiti
 per la velocità,trasportavano la posta,erano amarrati perpendicolari alla banchina,lungo le maone
 che oscillavano pesantemente sotto il passo. Mai ho dimenticato l’odore dei corridoi dove si mescolavano quello della pittura frasca,quello piccante che veniva dalle cale,e quello opaco dell’oppio che fumavano nella loro postazione,al di sotto della linea di galleggiamento,i ragazzi cinesi.”

Compie i suoi studi secondari al liceo Thiers,e nel 1918 si lega a Gabriel Audisio che diverrà suo amico intimo per tutta la vita. Terminerà i suoi studi con un diploma in diritto. Nel 1923,ottiene
il premio di poesia  Catulle Mendès per la sua prima raccolta intitolata Et l’au delà de Suez,la 
cui poesia,che ricorda a tratti Cendrars,o Morand, è consacrata al mondo marino,coi suoi 
movimenti di navi,la rigogliosa vita delle banchine e il suo popolo equivoco.Nel 1924,supera
 con successo il concorso di commissario della marina commerciale e naviga sulle linee del Mediterraneo e dell’Estremo Oriente. La concretizzazione del suo sogno sarà tuttavia  di breve
 durata ,perché sposato nel 1925, con una giovane marsigliese,si rende presto conto che la vita nomade si concilia molto difficilmente con la vita coniugale.Dà le dimissioni dunque e diventa membro delle Messagerie Marittime.da quel momento occuperà,accompagnato da sua moglie,
dal 1929 al 160, diversi posti in Australia,Nuova Caledonia,Egitto,Cina e Madagascar .

Dal momento della pensione fino  alla morte nel 1976, continuerà a scrivere,dipingerà  tele
 in stile naif di cui ricoprirà le pareti della sua casa,e parteciperà all’attività letteraria della sua 
regione o animando trasmissioni di radio locali. la pubblicazione a titolo postumo della sua
raccolta  Hivernage  nel 1978,risulta da un voto precedentemente espresso da Louis Brauquier affinché la pubblicazione di quel libro inedito sia affidato  al suo amico Audisio.,deceduto il 25 gennaio 1978 a missione compiuta. Nel 2000,La Table ronde ha pubblicato sotto il titolo Je
 connais des îles lointaines,l’insieme della sua opera poetica.Come lo indica  Olivier Frébourg
 nella sua prefazione di Je connais des îles lointaines “ si indovina, soprattutto  nella sua corrispondenza  col suo amico Gabriel Audisio,un disincanto di fronte all’universo dei tecnici,
i nuovi re della seconda  metàdel XX°s.Brauquier, uomo modesto, non  sembra più credere 
nella sua opera sperando tuttavia  che dei lettori sconosciuti, verranno un giorno a lui. Si allontana,dipinge sempre più,non crede né nel genio di Utrillo,di Vlaminck,di Soutine o di 
Chagall. I giganti gli hanno sempre fatto paura. Si prepara alla pensione che comincerà il 12 dicembre 1960. Abbandona senza rimpianti un ambiente marittimo allora in piena 
trasformazione.

Passerà la fine della sua vita fra Marsiglia e Saint-Mitre-les- Remparts.la prima casa ,che
abiterà al suo ritorno da Noumèa,sarà in avenue du Prado, impasse du Cèdre.vedrà in 
quell’impasse un’ironia del destino: un cul-de-sac per un nomade ! Ma non sarà un poèta
 derelitto. Nel 1962, riceverà il  Gran Prix letterario di Provenza e,nel 1971,anno della morte
 di sua moglie,il grand Prix di poesia dell’Académie française.Incontrerà anche Saint-John
Perse cui dedica la sua ultima raccolta, Feux d'épaves (Gallimard, 1970).Ci si ritrovano tutti
gli scali e le stagioni di Brauquier. ma poco a poco,la vita si raffredda. E il poeta solare si 
chiude nell’inverno e la solitudine di de Saint-Mitre-les-Remparts di fronte allo stagno di  
de Berre.davanti al suo giardino dove ha installato una statua dal nome di Pomona,scrive,dipinge,collabora a numerose riviste tra cui Les Cahiers du Sud, La
Nouvelle Revue française, Le Courrier des Messageries Maritimes e riceve gli amici.

Il 7 settembre 1976 è colpito da una congestione cerebrale mentre è in visita a Gabriel
Audisio. Muore in ospedale qualche giorno dopo Paul Morand.

L’estate fu canicolare.E’ a Saint-Mitre-les-Remparts,in quella casa provenzale,sobria
e ombrosa,che sono stati ritrovati la cartella di cuoio e il cappello di agente di Louis 
Brauquier.Al muro del suo ufficio sono appesi i suoi quadri e,in un armadio,al primo
 piano,c’è una foto fatta da lui: nel faro di una Rolls si riflette il profilo dello Champollion.
 Linea francese al di là di  Suez ».

Termina così la traiettoria curva di questo poeta viaggiatore cui sarà riuscito nel corso
 dei suoi numerosi scali,di costruire un’opera poetica originale que risveglia nel lettore
 fantasmi di viaggi di lungo corso e di contrade esotiche.

Non potendolo materialmente imitare,si può sempre leggere e rileggere questo poeta
 trasmettitore di sogni.

                                                           °°°°°°°°



 Bibliographie



  • « Et l'au-delà de Suez », Aix-en-Provence :© Éd. de la revue Le Feu, 1922
  • « Le bar d'escale », Aix-en-Provence :© Éd. de la revue Le Feu, 1926
  • « Eau douce pour navires », Paris : © Gallimard, 1930
  • « Pythéas », Marseille :© Éd. Cahiers du Sud, 1931
  • « Le pilote », Tunis : © Éd. des mirages, 1935
  • « Liberté des mers », Alger : © Éd. Edmond Charlot, 1941 ; Paris : Gallimard, 1950
  • « Feux d'épaves », Paris : © Gallimard, 1970
  • « Hivernage », Marseille : © Coll. Sud, 1978
  • « Peindre », Marseille : © Michel Schefer, 1982
  • « Je connais des îles lointaines », Paris : © La Table ronde (La Petite vermillon), 2000
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