sabato 8 luglio 2017

L. Brauquier.Fantôme du cheval







Fantôme du cheval

Fantôme du cheval qui dormait dans l'étable
Où j'ai fait mon bureau : j'écoute et je l'entends.

Tant de sillons tirés droit dans les terres dures
Où plus tard flotteraient les moissons, tant d'empreintes
De paturons qu'effaçait la herse pudique,
Tant de sueurs mouillées sous le collier de cuir,
De paysages limités par les œillères,
De retours dans le soir, les fers heurtant le seuil,
Les mâchoires broyant le foin, tant de seaux d'eau,
Et de sommeils debout.

Maintenant, quand le feu
De bois crépite là où était la mangeoire,
Je songe aux froides nuits, aux frissons de la peau
Solitaire, aux piétements sur le sol battu,
A cette vie de bête, à ses rêves obscurs




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Fantasma  del  cavallo



Fantasma  del cavallo che dormiva nella stalla
dove ho fatto il mio studio: ascolto e lo sento.

Tanti solchi tracciati dritto nelle terre dure
dove più tardi fluttuerebbero le messi,tante impronte
pastorali/pastoie che cancellava l’erpice pudico,
Tanti sudori bagnati sotto il collare di cuoio,
paesaggi limitati dai paraocchi.
Di ritorno nella sera,i ferri urtando la soglia,
Le mascelle che frantumano il fieno,tanti secchi d’acqua,
E di sonni in piedi.
Adesso quando il fuoco
Di legna crepita là dov’era la mangiatoia,
Io penso alle fredde notti,ai brividi della pelle
Solitario,dai calpestii sul suolo battuto,
ha questa vita di bestia,dai suoi sogni oscuri.





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