Saint-Mitre-les-Remparts
Certains voudraient que je cultive cette terre
Où poussent en désordre et l'olive et l'amande,
Les figuiers pareils à des animaux anciens,
Pleins de mémoire, dont les têtes touchent le ciel ;
Que je sème des plantes utiles, vivrières,
Des tomates, de l'ail, des oignons rouges, blancs,
Pour les soupes de paysan que je me fais,
Parfois, quand l'hiver s'épaissit au crépuscule ;
Que je me baisse vers elle.
Mais je suis vieux,
Et j'aime l'abandon sur quoi veille, indulgente,
La déesse qui n'oublie pas les temps fertiles.
Où poussent en désordre et l'olive et l'amande,
Les figuiers pareils à des animaux anciens,
Pleins de mémoire, dont les têtes touchent le ciel ;
Que je sème des plantes utiles, vivrières,
Des tomates, de l'ail, des oignons rouges, blancs,
Pour les soupes de paysan que je me fais,
Parfois, quand l'hiver s'épaissit au crépuscule ;
Que je me baisse vers elle.
Mais je suis vieux,
Et j'aime l'abandon sur quoi veille, indulgente,
La déesse qui n'oublie pas les temps fertiles.
Le texte
ci-dessus fait allusion à la demeure familiale de Provence restaurée par le
poète et où il aimait se retirer de temps à autre, entre deux navigations.
In Hivernage © Je connais des îles lointaines, La table Ronde, 2000
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Saint-Mitre-les-Remparts
Certi vorrebbero
che io coltivi questa terra
Dove crescono in
disordine e l’oliva e la mandorla,
I fichi,simili ad
animali antichi,
Pieni di memoria,le
cui teste toccano il cielo;
Che io semini
piante utili,per uso alimentare,
Pomodori,aglio,cipolle
rosse,bianche,
Per zuppe contadine
che mi faccio,
Talvolta,quando l’inverno
s’ispessisce al crepuscolo;
Che mi chini verso
di lei.
Ma sono vecchio,
E mi piace l’abbandono
sul quale veglia,indulgente,
La dea che non
dimentica i tempi fertili.
Il testo qui sopra
allude alla dimora di famiglia in
Provenza restaurata dal poeta e dove egli amava
ritirarsi di tanto in tanto,fra due navigazioni.
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