La visite
La paix des champs entre la nuit par la
fenêtre,
L'étoile inscrit sa course au tableau noir du ciel.
Je me tourne sur le côté gauche, vers elle,
Et je sombre et m'endors.
Alors, sans bruit, se glisse
Dans la chambre, celle dont mes rêves sont faits.
La plénitude émanée de cette immobile
Présence, comble de sa blancheur cette ancienne
Grange, où s'attarde une odeur de luzerne séchée.
Et je tremble et j'attends, je l'espère et je l'aime.
Je suis envahi d'une mortelle douceur.
Aérienne, es-tu celle qu'au bout du champ
J'ai vue, ce soir encor dans sa gaine de pierre,
Hors du limbe nocturne, un fantôme songeur ?
L'étoile inscrit sa course au tableau noir du ciel.
Je me tourne sur le côté gauche, vers elle,
Et je sombre et m'endors.
Alors, sans bruit, se glisse
Dans la chambre, celle dont mes rêves sont faits.
La plénitude émanée de cette immobile
Présence, comble de sa blancheur cette ancienne
Grange, où s'attarde une odeur de luzerne séchée.
Et je tremble et j'attends, je l'espère et je l'aime.
Je suis envahi d'une mortelle douceur.
Aérienne, es-tu celle qu'au bout du champ
J'ai vue, ce soir encor dans sa gaine de pierre,
Hors du limbe nocturne, un fantôme songeur ?
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In Hivernage ©e connais des îles
lointaines, La table Ronde, 2000
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La visita
La
pace dei campi entra la notte dalla finestra,
La
stella inscrive la sua corsa nel quadro nero del cielo.
Mi
volgo sul fianco destro,verso di lei,
E naufrago
e mi addormento.
Allora,senza
rumore,scivola
Nella
camera,quella di cui son fatti i miei sogni.
La
pienezza emanata da questa immobile
Presenza,colma
del suo biancore quest’antico
Granaio,
dove s’attarda un odore di erba medica secca.
E io
tremo e io aspetto, io spero e io l’amo.
Sono
invaso da una dolcezza mortale.
Aerea,sei
tu quella che in cima al campo
Ho
vista,stasera ancora nella sua guaina di pietra
fuori
dal limbo notturno,un fantasma pensoso?
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