Automne
Naissance de l'automne en ces fumées craintives,
Honteuses des feux de collines de l'été.
Et les oiseaux creusent les figues de Pomone
Dans l'air où claquent les fusils des chasseurs lointains.
Des vapeurs couvrent les labours, cachent les arbres,
S'élèvent du fond des lagunes du Pourra.
Honteuses des feux de collines de l'été.
Et les oiseaux creusent les figues de Pomone
Dans l'air où claquent les fusils des chasseurs lointains.
Des vapeurs couvrent les labours, cachent les arbres,
S'élèvent du fond des lagunes du Pourra.
Près de ses
bords mouvants, sous un ciel de nuages,
Je cueille pour l'hiver la saladelle pâle.
Je cueille pour l'hiver la saladelle pâle.
Le cimetière est là, et la paix avec nous.
Des fleurs s'inclinent sous les averses de la nuit.
Je me souviens des mers chaudes où s'engloutissent,
Au mépris de leur mort, les cyclones comblés.
Des fleurs s'inclinent sous les averses de la nuit.
Je me souviens des mers chaudes où s'engloutissent,
Au mépris de leur mort, les cyclones comblés.
II
La brume s'élève du fond de la lagune.
Fantômes enjambant les limites du champ,
Je les vois m'investir, ramper vers la maison,
En poussant devant eux la blanche solitude.
En poussant devant eux la blanche solitude.
III
Le bois noir du figuier
reparaît hors des feuilles
Qui tombent et tournoient dans le vent de la pluie.
La terre est trop mouillée pour traverser le champ.
Je n'irai pas au bout du sentier de Pomone.
Il fait un temps d'égoïste devant le feu.
Qui tombent et tournoient dans le vent de la pluie.
La terre est trop mouillée pour traverser le champ.
Je n'irai pas au bout du sentier de Pomone.
Il fait un temps d'égoïste devant le feu.
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In Hivernage © Je connais des îles lointaines, La table Ronde, 2000
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Autunno
Nascita dell’autunno in questi fumi timorosi
Intimiditi
dei fuochi collinari dell’estate.
E gli uccelli svuotano i fichi di Pomona
Nell’aria dove schioccano i
fucili dei cacciatori lontani.
Vapori coprono i campi arati,nascondono
gli alberi,
S’innalzano dal fondo delle lagune del Pourra.
Vicino ai suoi bordi mobili,sotto un cielo di
nuvole
Io
colgo per l’inverno la saladelle pallida.
Il cimitero è qui, e la pace con noi.
Fiori
si flettono sotto i rovesci della notte.
Mi
ricordo dei mari caldi dove s’inabissano,
Nel disprezzo della loro morte , i cicloni risolti.
II
La bruma
s’innalza dal fondo della laguna
Fantasmi
scavalcano i confini del campo,
Io li vedo investirmi,strisciare
verso la casa,
Spingendo
davanti a sé la bianca solitudine.
III
Il legno nero dell’albero di fichi riappare fuori
dalle foglie
Che cadono e volteggiano nel vento della pioggia.
La terra è troppo bagnata per traversare il campo,
Io non andrò in cima al sentiero di Pomona.
E’ un tempo da egoista davanti al fuoco.
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