Seguono i poeti marsigliesi
più amati da Jean - Claude Izzo;
per primo il più citato nei suoi romanzi:
Louis
Brauquier.
Étouffer le nomade, en lui, Louis Brauquier n’en a
jamais eu ni le goût ni le loisir,
pris comme il l’a été par son métier d’agent
des Messageries Maritimes. D’emblée, sa
naissance en 1900, à Marseille, ce carrefour
exotique, le prédisposait sans doute à rêver
un jour, d’échappées vers le grand
large, rêves alimentés, au rythme de ses escales, par
son oncle, commissaire
des Messageries Maritimes, embarqué à bord de l’Athos qui
desservait la arrivée et à chaque départ de mon oncle, à
la Joliette. Les navires étaient
des paquebots d’assez faible tonnage,
construits pour la course, ils transportaient le
courrier, ils étaient amarrés
perpendiculairement au quai, le long des mahonnes qui
oscillaient lourdement sous les pas. (…) Jamais je n’ai oublié l’odeur des coursives où
la peintures fraîche, celle poivrée qui venait des cales,
et celle opaque de l’opium que
fumaient dans leur poste, au-dessous de la ligne
de flottaison, les boys chinois. »
Il
fait ses études secondaires au Lycée Thiers, et en 1918, il se lie avec Gabriel
Audisio
qui va devenir son ami intime pour la vie entière. ( Voir ou revoir
l'article qui lui est
consacré par La Pierre et le Sel.. Il terminera ses
études avec une licence de droit.
En
1923, il obtient le prix de poésie
Catulle Mendès pour son premier
recueil intitulé
Et l’au delà de Suez, dont la poésie, qui rappelle par
moments Cendrars, ou Morand,
est consacrée au monde marin, avec ses mouvements
de navires, la vie foisonnante
des quais et son peuple interlope.
En
1924, il passe avec succès le concours de commissaire de la marine marchande et
navigue sur les lignes de Méditerranée et d’Extrême-Orient. La concrétisation
de son
rêve sera cependant de courte durée, car marié en 1925, avec une jeune
marseillaise,
il va rapidement se rendre compte que la vie nomade se marie très
difficilement avec
la vie conjugale.Il
démissionne donc et devient membre des Messageries Maritimes.
Il va dès lors,
accompagné de son épouse, occuper, de 1929 à 1960, différents postes
en
Australie, Nouvelle-Calédonie, Égypte, Chine et Madagascar. À
sa retraite et jusqu’à
son décès en 1976, il continuera d’écrire, peindra des
toiles de style naïf dont il couvrira
les murs de sa maison, et participera à
l’activité littéraire de sa région ou en animant des
émissions de radio locale.
La
publication à titre posthume de son recueil Hivernage en 1978, résulte
d’un vœu
précédemment exprimé par Louis Brauquier afin que la publication de ce
livre inédit
soit confié à son ami Audisio.
Celui-ci
est décédé le 25 janvier 1978, mission accomplie.
En
2000, la Table Ronde a publié sous le titre Je connais des îles lointaines,
l’ensemble
de son œuvre poétique.
Ainsi
que l’indique Olivier Frébourg à la fin de sa préface de Je connais des îles
lointaines
« on devine, notamment dans sa correspondance avec son ami
Gabriel Audisio, un
désenchantement devant l'univers des techniciens, les
nouveaux rois de la seconde
moitié du xxe siècle. Brauquier, homme modeste, ne
semble plus croire en son œuvre,
espérant tout de même que des lecteurs
inconnus viendront un jour à lui. Il s'éloigne,
peint de plus en plus, ne croit
ni dans le génie de Picasso, d'Utrillo, de Vlaminck, de
Soutine ou de Chagall.
Les géants lui ont toujours fait peur. Il se prépare à la retraite
qu'il
prendra le 12 décembre 1960. Il quitte sans regret un milieu maritime alors en
pleine mutation. Il passera la fin de sa vie entre Marseille et
Saint-Mitre-les- Remparts.
La première maison, qu'il habitera à son retour de
Nouméa(capitale de la Nouvelle
Calédonie), sera située avenue du Prado, impasse
du Cèdre. Il verra dans cette impasse
une ironie du destin : un cul-de-sac pour
un nomade ! Mais il ne sera pas un poète délaissé.
En 1962, il recevra le Grand
Prix littéraire de Provence et, en 1971, année de la mort de
sa femme, le Grand
Prix de poésie de l'Académie française. Il rencontrera aussi Saint-John
Perse à
qui il dédie son dernier recueil, Feux d'épaves (Gallimard, 1970). Toutes les
escales
et les saisons de Brauquier s'y retrouvent. Mais, peu à peu, la vie se
refroidit. Et le poète
solaire s'enferme dans l'hiver et la solitude de
Saint-Mitre-les-Remparts face à l'étang de
Berre. Là, devant son jardin, où il
a installé une statue qui a pour nom Pomone, il écrit,
peint, collabore à de
nombreuses revues dont Les Cahiers du Sud, La Nouvelle Revue
française, Le
Courrier des Messageries Maritimes et reçoit ses amis.
Le
7 septembre 1976, il est frappé d'une congestion cérébrale alors qu'il rend
visite à Gabriel
Audisio. Hospitalisé, Louis Brauquier meurt quelques jours
après Paul Morand. L'été fut
caniculaire.C'est
à Saint-Mitre-les-Remparts, dans cette maison provençale, sobre et
ombragée,
que j'ai retrouvé le cartable de cuir et le chapeau d'agent de Louis Brauquier.
Au mur de son bureau sont accrochés ses tableaux et, dans une armoire, au
premier étage,
il y a une photo prise par lui :dans le phare d'une Rolls se
reflète le profil du Champollion.
Ligne française au-delà de Suez ».
Ainsi s’achève la courbe trajectoire de ce poète
voyageur qui aura réussi, au cours de ses
nombreuses escales, à construire une
œuvre poétique originale qui éveille chez le lecteur
des fantasmes de voyages
au long cours et de contrées exotiques.
Faute, souvent, de pouvoir matériellement l’imiter, on
peut toujours lire et relire ce poète
passeur de rêves.
*°*°*°*
Soffocare
il nomade ,in lui,Louis Brauquier non ne ha mai avuto né il gusto né il
tempo,preso
come è stato dal suo mestiere di agente delle Messaggerie
Marittime. Fin dall’inizio ,la sua
nascita nel 1900 a Marsiglia,questo
crocevia esotico,lo predisponeva senza
dubbio a sognare
un giorno,di fughe al
gran largo,sogni alimentati,al ritmo dei suoi scali,da suo zio,commissario
delle Messaggerie Marittime ,imbarcato a bordo dell’Athos che serviva la linea
dell’Estremo Oriente.”Dal momento che ho saputo camminare,gridò,mi portavano ad
ogni arrivo e a ogni
partenza di mio zio,graziosamente. Le navi erano piroscafi
di molto basso tonnellaggio,costruiti
per la velocità,trasportavano la
posta,erano amarrati perpendicolari alla banchina,lungo le maone
che
oscillavano pesantemente sotto il passo. Mai ho dimenticato l’odore dei corridoi
dove si mescolavano quello della pittura frasca,quello piccante che veniva
dalle cale,e quello opaco
dell’oppio che fumavano nella loro postazione,al di sotto della linea di
galleggiamento,i ragazzi cinesi.”
Compie
i suoi studi secondari al liceo Thiers,e nel 1918 si lega a Gabriel Audisio che
diverrà suo amico intimo per tutta la vita. Terminerà i suoi studi con
un diploma in diritto. Nel 1923,ottiene
il premio di poesia Catulle Mendès per la sua prima raccolta
intitolata Et l’au delà de Suez,la
cui poesia,che
ricorda a tratti Cendrars,o Morand, è consacrata al mondo marino,coi suoi
movimenti di navi,la rigogliosa vita delle banchine e il suo popolo equivoco.Nel
1924,supera
con successo il concorso di commissario della marina commerciale e
naviga sulle linee del Mediterraneo e dell’Estremo Oriente. La concretizzazione
del suo sogno sarà tuttavia di breve
durata ,perché sposato nel 1925, con una giovane marsigliese,si rende presto
conto che la vita nomade si concilia molto difficilmente con la vita coniugale.Dà
le dimissioni dunque e diventa membro delle Messagerie Marittime.da
quel momento occuperà,accompagnato da sua moglie,
dal 1929 al 160, diversi posti
in Australia,Nuova Caledonia,Egitto,Cina e Madagascar .
Dal
momento della pensione fino alla morte
nel 1976, continuerà a scrivere,dipingerà tele
in stile naif di cui ricoprirà le pareti
della sua casa,e parteciperà all’attività letteraria della sua
regione o
animando trasmissioni di radio locali. la pubblicazione a titolo postumo della
sua
raccolta Hivernage nel 1978,risulta da un voto
precedentemente espresso da Louis Brauquier affinché la pubblicazione di quel
libro inedito sia affidato al suo amico Audisio.,deceduto il 25 gennaio
1978 a missione compiuta. Nel 2000,La Table ronde ha pubblicato sotto il titolo
Je
connais des îles lointaines,l’insieme
della sua opera poetica.Come lo indica Olivier Frébourg
nella sua prefazione di Je
connais des îles lointaines “ si
indovina, soprattutto
nella sua corrispondenza col suo amico Gabriel Audisio,un disincanto di
fronte all’universo dei tecnici,
i nuovi re della seconda metàdel
XX°s.Brauquier, uomo modesto, non sembra più credere
nella sua opera sperando tuttavia che dei lettori sconosciuti, verranno un
giorno a lui. Si allontana,dipinge sempre più,non crede né nel genio di Utrillo,di
Vlaminck,di Soutine o di
Chagall. I giganti gli hanno sempre fatto paura. Si prepara
alla pensione che comincerà il 12 dicembre 1960. Abbandona senza rimpianti un
ambiente marittimo allora in piena
trasformazione.
Passerà
la fine della sua vita fra Marsiglia e Saint-Mitre-les- Remparts.la prima casa ,che
abiterà
al suo ritorno da Noumèa,sarà in avenue du Prado, impasse du Cèdre.vedrà
in
quell’impasse un’ironia del destino: un cul-de-sac per un nomade ! Ma non
sarà un poèta
derelitto. Nel 1962, riceverà il Gran Prix letterario di Provenza e,nel 1971,anno
della morte
di sua moglie,il grand Prix di poesia dell’Académie française.Incontrerà
anche Saint-John
Perse cui dedica la sua ultima raccolta, Feux d'épaves (Gallimard,
1970).Ci si ritrovano tutti
gli scali e le stagioni di Brauquier. ma poco a poco,la
vita si raffredda. E il poeta solare si
chiude nell’inverno e la solitudine di de
Saint-Mitre-les-Remparts di fronte allo stagno di
de Berre.davanti
al suo giardino dove ha installato una statua dal nome di Pomona,scrive,dipinge,collabora
a numerose riviste tra cui Les Cahiers du Sud, La
Nouvelle Revue française, Le Courrier des
Messageries Maritimes e riceve gli
amici.
Il 7 settembre
1976 è colpito da una congestione cerebrale mentre è in visita a Gabriel
Audisio. Muore in ospedale qualche giorno dopo Paul Morand.
L’estate
fu canicolare.E’ a Saint-Mitre-les-Remparts,in
quella casa provenzale,sobria
e ombrosa,che sono stati ritrovati la cartella di
cuoio e il cappello di agente di Louis
Brauquier.Al muro del suo ufficio sono
appesi i suoi quadri e,in un armadio,al primo
piano,c’è una foto fatta da lui: nel
faro di una Rolls si riflette il profilo dello Champollion.
Linea
francese al di là di Suez ».
Termina
così la traiettoria curva di questo poeta viaggiatore cui sarà riuscito nel
corso
dei suoi numerosi scali,di costruire un’opera poetica originale
que risveglia nel lettore
fantasmi di viaggi di lungo corso e di contrade
esotiche.
Non
potendolo materialmente imitare,si può sempre leggere e rileggere questo poeta
trasmettitore di sogni.
°°°°°°°°
Bibliographie
Nessun commento:
Posta un commento