domenica 17 settembre 2017

Gérard Neveu. Au centre de la rose des vents






 Au centre de la rose des vents

Et toi Gérald tu rumines encore ton credo : « L’amour existe et parce qu’il existe, je le trouverai ».
Gérald Neveu s’avance encore dans la nuit, il gueule, il s’assied un instant sur le banc de la poésie en gémissant, puis il disparaît. N’a-il rien fait d’autre que disparaître d’ailleurs, absent fondamental.
Certes il eut le temps des utopies, de son engagement politique au PC, des revues, mais après des drames personnels il deviendra un clochard céleste. Il dormira dans la rue, sous les porches, de bistrot en bistrot. Souvent dans son costume de postier, au fond des bars il semblait dévider un chapelet de mots intérieurs, l'on se sentait de trop, il était déjà trop loin.

Je te parlerai mort
Car la vie étincelle
Et livre au cœur battant vif
Par les portes de la mémoire
La chair inextinguible
De la moisson future.

Comme les loups vont au désir, Gérald allait à la poésie. Mais pas en meute, comme un loup solitaire et blessé.
Il ne pouvait écrire qu'entre sa mort et lui-même.
« Rêver, c'est informer l'avenir. », il aura beaucoup rêvé, grelotté souvent et l’avenir est loin. Il a écrit des lettres de sincérité pour ne pas mourir : « Puisque tout « ça » doit être assourdi jusqu’à la couleur éclatante. L’ennemie de « tout ça » doit un jour éclairer, donner vie, « toute vie » à « tout ça ». C’est un pari.
« Si je gagne... Si je gagnais... Si je perds... .
Et puis, ce n’est pas un pari.
C’est ça et vous ne devez pas en rire, ni prendre mes mains sales pour des mains sales. Je suis seul et sans savon. Je n’ai pas peur. »
 Pour certains Gérald Neveu demeure.
Il est « mort pour une noble cause », la poésie et l ‘amour, et il pleut très souvent.
Un homme descendra la rue glissante et noire.
Un homme écoutera passer la tendresse dans ses poings fermés, à ciel ouvert.
 C’est toi Gérald, bonsoir.


Gil Pressnitzer                          
                                                        °°°°°°°°°°°°°°°


 Al centro della rosa dei venti


 E tu Gérald tu rumini ancora il tuo credo: «  L’amore esiste e poiché  esiste,io lo troverò ».
 Gérald Neveuavanza ancoranella notte,sbraita,si siede un istante sul banco della poesia gemendo,poi sparisce. non ha fatto altro che sparire d’altronde,assente fondamentale.
Certo ebbe il tempo delle utopie,del suo impegno politico nel PC,nelle riviste,ma dopo alcuni drammi personali diventerà un barbone celeste.dormirà per strada,sotto i portici,di osteria in osteria.Spesso
con la sua divisa da postino, in fondo ai caffè sembrava sgranare un rosario di parole interiori,ci si sentiva di troppo,era già troppo lontano.

Io ti parlerò morto
Perché la vita scintilla
E libra al cuore che batte vivo
 Attraverso le porte della memoria
La carne inestinguibile
Della memoria futura.

Come i lupi vanno verso il desiderio, Gérald andava verso la poesia. ma non  in branco,come un lupo solitario e ferito Non poteva scrivere che fra la su morte e se stesso.
 « Sognare ,è informare l’avvenire. »,avrà molto sognato,,battuto spesso i denti e l’avvenire è lontano. Ha scritto lettere di sincerità  per non morire. « Poiché tutto  « ciò » deve essere smorzato fino al colore
squillante.La nemica di «tutto ciò »deve un giorno rischiarare,dar vita , « tutta la vita » a « tutto ciò  »          E’ una scommessa. « Se io vinco... Se io vincessi... Se io perdo...
E poi,non è una scommessa
E’ così e non dovete riderne,né prendere le mia mani sporche per mani sporche.sono solo e senza sapone.e non ho paura. . »
Per alcuni Gérald Neveu resta. E’ « morto per une nobile causa », la poesia e l’amore, e piove molto spesso.
Un uomo scenderà per la strada scivolosa e nera. Un uomo ascolterà passare la tenerezza nei suoi pugni chiusi,a cielo aperto.
Sei tu Gérald,buonasera.

Gil Pressnitzer


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