Au centre de la rose des vents
Et
toi Gérald tu rumines encore ton credo : « L’amour existe et parce
qu’il existe, je le trouverai ».
Gérald
Neveu s’avance encore dans la nuit, il gueule, il s’assied un instant sur le
banc de la poésie en gémissant, puis il disparaît. N’a-il rien fait d’autre que
disparaître d’ailleurs, absent fondamental.
Certes
il eut le temps des utopies, de son engagement politique au PC, des revues,
mais après des drames personnels il deviendra un clochard céleste. Il dormira
dans la rue, sous les porches, de bistrot en bistrot. Souvent dans son costume
de postier, au fond des bars il semblait dévider un chapelet de mots
intérieurs, l'on se sentait de trop, il était déjà trop loin.
Je te parlerai mort
Car la vie étincelle
Et livre au cœur battant vif
Par les portes de la mémoire
La chair inextinguible
De la moisson future.
Comme
les loups vont au désir, Gérald allait à la poésie. Mais pas en meute, comme un
loup solitaire et blessé.
Il
ne pouvait écrire qu'entre sa mort et lui-même.
«
Rêver, c'est informer l'avenir. », il aura beaucoup rêvé, grelotté souvent
et l’avenir est loin. Il a écrit des lettres de sincérité pour ne pas mourir :
« Puisque tout « ça » doit être assourdi jusqu’à la couleur
éclatante. L’ennemie de « tout ça » doit un jour éclairer, donner
vie, « toute vie » à « tout ça ». C’est un pari.
« Si
je gagne... Si je gagnais... Si je perds... .
Et
puis, ce n’est pas un pari.
C’est
ça et vous ne devez pas en rire, ni prendre mes mains sales pour des mains
sales. Je suis seul et sans savon. Je n’ai pas peur. »
Pour
certains Gérald Neveu demeure.
Il
est « mort pour une noble cause », la poésie et l ‘amour, et il pleut
très souvent.
Un
homme descendra la rue glissante et noire.
Un
homme écoutera passer la tendresse dans ses poings fermés, à ciel ouvert.
C’est
toi Gérald, bonsoir.
Gil
Pressnitzer
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Al
centro della rosa dei venti
E tu Gérald
tu rumini ancora il tuo credo: « L’amore esiste e poiché esiste,io lo troverò ».
Gérald
Neveuavanza ancoranella notte,sbraita,si siede un istante sul banco della
poesia gemendo,poi sparisce. non ha fatto altro che sparire d’altronde,assente
fondamentale.
Certo ebbe il tempo
delle utopie,del suo impegno politico nel PC,nelle riviste,ma dopo alcuni
drammi personali diventerà un barbone celeste.dormirà per strada,sotto i
portici,di osteria in osteria.Spesso
con la sua divisa da
postino, in fondo ai caffè sembrava sgranare un rosario di parole interiori,ci
si sentiva di troppo,era già troppo lontano.
Io ti
parlerò morto
Perché la
vita scintilla
E libra al
cuore che batte vivo
Attraverso le porte della memoria
La carne
inestinguibile
Della
memoria futura.
Come i lupi
vanno verso il desiderio, Gérald andava verso la poesia. ma non in branco,come un lupo solitario e ferito Non
poteva scrivere che fra la su morte e se stesso.
« Sognare
,è informare l’avvenire. »,avrà molto sognato,,battuto spesso i denti e
l’avvenire è lontano. Ha scritto lettere di sincerità per non morire. « Poiché tutto « ciò » deve essere smorzato fino al
colore
squillante.La
nemica di «tutto ciò »deve un giorno rischiarare,dar vita , « tutta
la vita » a « tutto ciò » E’ una scommessa. « Se io vinco...
Se io vincessi... Se io perdo...
E poi,non è
una scommessa
E’ così e non
dovete riderne,né prendere le mia mani sporche per mani sporche.sono solo e
senza sapone.e non ho paura. . »
Per alcuni Gérald
Neveu resta. E’ « morto per une nobile causa », la poesia e l’amore, e piove molto
spesso.
Un uomo scenderà
per la strada scivolosa e nera. Un uomo ascolterà passare la tenerezza nei suoi
pugni chiusi,a cielo aperto.
Sei tu Gérald,buonasera.
Gil
Pressnitzer
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